Le choix de l'équipement
Comment s'équiper depuis l'Angola pour traverser l'Afrique pendant un an avec 3 enfants.
Le choix du Land Cruiser
L'idée du grand voyage n'est pas venue tout de suite lorsque nous sommes arrivés en Angola. On cherchait un véhicule pour voyager tranquillement dans le pays, les week-ends voir un peu plus. J'avais déjà eu un vieux 4Runner, 10 ans auparavant en Angola puis un Prado et un Land Cruiser 100 au Mozambique. Mon choix était arrêté pour un Toyota. Le critère n°1 était le kilométrage. Max 50.000km, pour éviter de visiter tous les garages du pays. Après des visites folkloriques de voitures modifiées du compteur jusqu'à la carrosserie et le moteur, j'ai arrêté de passer par les particuliers et suis tombé sur le 4x4 de mes rêve en concession. Land Cruiser 200 de 2014, 40.000km. Une banque qui venait de faire faillite en vendait 8 à la fois. Un nous suffisait. L'aventure commençait!
Avec son gros 4.5 litres diesel, le "200" tire une remorque les doigts dans l'nez. Je passe sur ses capacités 4x4, c'est un Land Cruiser. A Luanda, elle se sont vendues comme des bananes. Elle est spacieuse, a 8 places, des airbags de partout et super confortable. On roule en business class!
Pour la traversé de l'Afrique, elle sera parfaite, ou presque. Son point faible pour ce genre d'expédition? L'électronique. Du moteur à tous les auxiliaires, tout passe par des processeurs, des moteurs, des réseaux. Il faut pas non plus dramatiser comme beaucoup s'en amusent. Ca marche bien, même très bien. Il faut juste ne pas se croire plus intelligent qu'un ingénieur japonais et rien modifier niveau ECU ou kit en tout genre. Puis, entretenir selon les recommandations Toyota et réparer illico s'il y a un problème pour pas tout dégrader en cascade.
Notre voiture de ministre se met au vert
Le choix de la remorque
Encore une fois, une histoire d'opportunité. On habitait la première année dans un immeuble avec parking en sous-sol. On voulait s'équiper pour aller camper dans le pays mais une tente sur le toit ne passait pas en hauteur. On tirait une remorque avec un zodiac dessus au Mozambique et l'alternative d'une remorque aménagée était la solution. Bien que extensivement utilisées en Afrique du Sud, ce type de remorques sont très peu communes en Angola. Par chance, une personne en vendait une vieille. On a pas hésité longtemps. Et contrairement aux voitures, les remorques passent à travers le temps sans trop se dégrader et les entretenir est bien plus simple. Facile, y a pas de moteur, de différentiel, de boite de vitesse...
Première sortie au Nord de Luanda
Quand on a pris la décision de la traverser de l'Afrique, on a vite conclu que cette remorque était tout de même trop usagée et allait nous créer des soucis. Par contre, on était convaincu par le concept. Une fois gouté au confort de la remorque en camping, difficile de revenir en arrière.
On a donc décidé d'en acheter une neuve. Notre choix s'est portée sur la Metalian Maxi. On l'avait repérée en Afrique du Sud. Bonne capacité de franchissement, pensée pour le camping sauvage, pratique, fabrication de qualité, made in cape-Town, pas trop lourde (<1t), possibilité d'y monter les mêmes pneus que le Land-Cruiser, et jolie : )
La Metalian Maxi sortie d'usine à Cape Town
Le choix des équipements du 4x4
Bien que le Land-Cruiser tel quel est tout à fait capable de nous amener au bout du monde en tirant cette remorque, on a pas pu s'empêcher de l'équiper. Ca a engendré de longues réflexions avec comme ligne directrice: répondre au besoin, être pratique d'utilisation et rester léger (ça on a raté!).
Une tente sur le toit était obligatoire. On dormait à 5 dans la même tente dans la vielle remorque. Cétait impensable de tenir comme ça pendant un an. Par contre, grosse contrainte familiale pour garder le toit ouvrant accessible pour les enfants. On a opté pour une rigide, étroite et rapide à monter /démonter, la iKamper mini. Très bien pour un couple.
Pour les rangements, on a équipé le coffre d'un grand tiroir dans lequel chacun peut mettre ses habits dans des caisses. Le reste est dans la remorque.
Concernant les équipements purement 4x4, on a changé les suspensions pour augmenter légèrement la garde au sol et la capacité de charge de la voiture, ajouté un pare buffle pour y loger un treuil. Ca pourra toujours nous sortir d'un faux pas, surtout que l'on voyage seul. Le dessous de caisse est aussi blindé. Puis, on a craqué sur un compresseur d'air intégré, un auvent, un snorkel, des gros spots pour la nuit et des petites LEDs par ci par là.. Pas obligatoire mais quitte à faire venir un container d'Afrique du Sud...
Pas de réservoir "long range", pas de deuxième roue de secours. La remorque a les mêmes jantes et pneus. Pour le diesel, avec 135 litres du réservoir d'origine plus 4 jerricans, on atteint un peu plus que 1000km. Suffisant.
Montage chez RiJo
Le shipment Cape Town > Luanda
Un mot sur le transport de la marchandise de Cape-Town à Luanda en plein Covid. Ca a été le plus dur, pour les nerfs du moins.
Le plan initial était de commander les pièces à distance puis descendre à Cape Town pour tout monter et ramener la remorque.
Puis vient mars 2020, le confinement, la fermeture des frontières terrestres et le chao dans le transport maritime.
Seule alternative au terrestre, le maritime. Je découvre les combines des intermédiaires des intermédiaires des sociétés portuaires. Etant un particulier, avec un transport ponctuel et pas présent sur place, je peux vous dire que j'étais leur dernière priorité. Les gars étant incapable de me donner un document ou même une photo qui m'assurerait que mon matériel est stocké au port, j'ai du demander à un chauffeur Uber de Cape Town qui connaissait un collègue à Luanda d'aller vérifier si la marchandise était bien sur place. Et elle était. Ouf! Puis une fois embarquée sur un navire, tu le suis avec l'AIS. Encore faut-il que mon matos soit dans le bon bateau. Une fois encore, aucun papier. Bref, le container à mis 6 mois pour faire Cape-Town > Luanda. Mais après de longues sués froides, un jour, il est bel et bien arrivé. Restait à dédouaner. Et là, tu sens tout de suite que tout est fait pour te soutirer un maximum. Heureusement on était pas pressé. En jouant la montre on arrive à faire sortir le matos du port et ô surprise livré le tout dans notre jardin à Luanda, presque en bon état.
Ouf, fin d'un long chapitre qui aura duré 14 mois entre la commande et la livraison.
Visio pour la réception de la remorque et le transport du matos
Y a plus qu'en profiter !!!